bandeau site

 

education 1606960 1280

 Certaines molécules en se cassant forment des ions ... polyatomiques, c'est la dissociation

 

Nous avons vu que les ions sont des particules chargées qui peuvent être monoatomiques (un atome qui gagne ou qui perd des électrons). Ces ions peuvent aussi être polyatomiques (composés de plusieurs atomes), il s'agit alors de parties de molécules.

En effet, certaines molécules ont des liaisons plus fragiles qui peuvent se rompre. Souvent, la rupture d'un telle liaison est la conséquence d'une différence d'électronégativité assez importante entre deux atomes. La rupture se réalise alors de façon hétérolytique : les deux électrons de la liaison se déplacent sur un atome. Cela génère deux fragments chargés (ions) :

  • un de charge positive possédant l'atome qui a perdu son électron dans la rupture de liaison hétérolytique
  • un de charge négative poss&dant l'atome qui a gagné un électron lors de la rupture.

Exemple :

H2SO4 →  2 H+ + SO4--

 

 
chain 312403 1280 

 

Dans un premier temps, le plus facile est de pouvoir retenir les ions polyatomiques les plus courants ainsi que leur charge. Cela sert à construire facilement les structures moléculaires et à écrire les produits de réaction. Voici les ions classés par élément :

A partir des structures de Lewis des atomes et des différents types de liaisons, nous allons pouvoir assembler les atomes pour créer des molécules.

Mais avant cela, expliquons comment les molécules se créent à partir du tableau périodique et quels sont les différentes familles de molécules qui existent. Cela nous aidera pour la suite ....

Nous avons vu que dans le tableau périodique, on pouvait trier les atomes selon deux grandes tendances :

  • ceux dont l'électronégativité était faible, à caractère métallique
  • ceux dont l'électronégativité était bien plus élevée, à caractère non-métallique

Nous partirons donc de ces deux catégories afin d'appliquer 4 grands types de réactions :

  • réaction avec de l'oxygène (oxydation)
  • réaction avec l'eau (hydratation)
  • réaction avec l'hydrogène
  • réaction de neutralisation (nous en reparlerons plus longuement).

 


familles
 

 

Réaliser une liaison chimique c'est donc ... partager les électrons (les mettre en commun). Comme il existe des électrons célibataires et des doublets électroniques sur la dernière couche des éléments, il y aura deux grands types de liaisons différentes. Toutes les liaisons sont appelées liaisons COVALENTES car elles lient deux atomes.

 

Laisons normales

Le premier type de liaison est celui auquel on s'attend selon la théorie atomique : deux atomes possédant chacun un électron célibataire vont chercher à le mettre en commun afin de créer un doublet (qui est une configuration plus stable).


 

En fonction de la différence d'électronégativité des atomes, il peut y avoir deux types de liaison normales :

Lorsque les deux atomes qui se lient ont strictement la même électronégativité, on a une liaison totalement symétrique. Les deux électrons partagés sont parfaitement au milieu des deux atomes. Aucun atome ne tire à lui ces électrons.

Exemple : la molécule de H2 : H-H. C'est le cas de toutes les molécules diatomiques symétriques (O2, N2, Cl2,...) qui sont composées de liaisons covalentes normales parfaites puisqu'elles sont constituées de deux atomes identiques.

Si par contre il y a une différence d'électronégativité, la répartition des électrons sera asymétrique. L'atome le plus électronégatif tirera à lui les électrons de la liaison. Ceci veut dire que :

  • l'atome le moins électronégatif perd donc potentiellement son électron. Perdant une charge négative, nous allons lui attribuer une charge partielle positive (partielle car il n'a pas totalement perdu son électron, il le voit juste moins)
  • L'atome le plus électronégatif, lui, gagne potentiellement un électron (une charge négative) ; on lui attribuera une charge partielle négative (delta -).

Exemple : La molécule de HCl : H-Cl montre une différence importante d'électronéativité entre les deux atomes. L'atome de chlore (électronégativité de 3) portera une charge partielle négative alors que l'atome d'hydrogène (électronégativité de 2,1) portera une charge partielle positive (delta +).

Remarque : la différence d'électronégativité ne doit pas dépasser 1,7. Si cette valeur est dépassée, un des deux atome arrachera l'électron de l'autre. Il n'y aura donc plus d'électrons mis en commun, il n'y aura plus de liaison.

 
 

 

Lorsque un atome prend un électron à un autre, on a plus de liaison entre eux, nous avons des ions. Nous parlerons alors de charge formelle. Nous aurons une paire d'ions :

  • un ion positif (cation) pour celui qui a perdu son électron que nous noterons C+ où C représente le symbole de l'atome
  • un ion négatif (anion) pour elui qui a gagné un électron que nous noterons C- où C représente le symbole de l'atome.

 

Par contre, dans le cas d'une liaison polarisée, il n'y a pas de capture d'un électron par l'atome le plus électronégatif, il y a juste un déplacement de la densité électronique de la liaison vers l'atome le plus électronégatif. Alors que dans une liaison normale parfaite, il y a une densité électronique symétrique et centrée sur le milieu de la liaison, ici, nous verrons une dissymétrie. 

Il faut alors trouver une solution pour aratériser ce déplacement de charge. Nous ne pouvons pas, comme  avant, placer des + ou des - car nous n'avonns pas de charge formelle. Nous allons alors attribuer à chaque atome une charge partielle (notée delta minuscule) suivie d'un + ou d'un - pour dire qui a une densité électronique plus importante ou moins importante.

A droite, une animation, montrant cette dissymétrie et les charges partielles. En bas, des exemples de molécules (CO2 et NH3) montrant les portions de charges attribuées à chaque atome. Comme ces charges sont inférieures à 1, on voit qu'elles sont bien partielles.

 
 

 

Liaisons datives

Le second type de liaison, est différent du premier car il ne s'agit plus ici de mettre en commun des électrons célibataires mais de partager le doublet libre d'un des deux atomes.

Pour réaliser ce type de liaison il faut absolument :

  • un atome qui possède un doublet libre et qui est capable de le partage
  • un atome qui a une orbitale libre pour accepter les électrons venus du premier atome.

Evidemment, ce partage passe également par le mélange des orbitales atomiques concernées et la formation d'une orbitale moléculaire.

 

 

Il existe à nouveau deux type de liaisons datives en fonction des différences d'électronégativité des atomes :

  • les dative coordinatives lorsque l'atome qui donne le doublet est plus électronégatif que celui qui l'accepte
  • les datives semi-polaires lorsque l'atome qui donne le doublet est moins électronégatif que celui qui l'accepte.

Les liaisone datives coordinatives sont bien moins solides que les autres, ceci s'explique par le caractère inhabituel du partage puisque ce n'est généralement pas l'atome le plus éectronégatif qui donne ses électrons. Cette liaison est cependant très importante en chimie car elle est présente dans les ions H3O+ et NH4+.

Voici un résumé visuel :

schéma liaisons

 

 

La masse d'une molécule, c'est (simplement) la somme des masses des atomes qui la composent

Ainsi calculer la masse d'une molécule c'est faire des additions et des multiplications. Nous obtenons un chiffre exprimé en u.m.a ; la masse moléculaire.

La masse moléculaire relative est ce même nombre, divisé par 1 uma, soit, sans unité.

La masse molaire est toujours ce même nombre accompagné de l'unité (g/mol). Elle représente la masse d'une mole (6,02 1023 molécules) de ce corps.

 

N'oublions pas les cristaux !

 legal 450202 1920  

Actuellement, nous avons considéré les molécules toutes seules. Nous avons considéré que ces matières parfois solides ne comportaient pas d'eau (anhydre).

Ce n'est pas toujours le cas, il arrive bien souvent que nous ayons des substances cristallisées. Dans ce cas, un certain nombre de moécules d'eau sont présentes dans les cristaux, attachées aux molécules de ce corps. On fait alors suivre leur formule d'un point et du nombre de molécules d'eau attachées  :

Cr(NO3)3•9H2O

Dès que l'on voit une telle structure, il faut ajouter à la masse de la molécule (le nitrate de chrome (III) dans notre exemple), la masse des molécules d'eau (on ajoutera ici 9x 18g/mol).

 

Les dernières infos parues

Please publish modules in offcanvas position.